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La souscription : pour garder le sourire quand l’âge dicte sa loi

Depuis plus de vingt ans, Elysis est la seule institution au Luxembourg à garantir une prise en charge rapide aux seniors en cas d’entrée dans la dépendance. Les bases qui ont fondé notre association sont toujours là : les aléas de la vie peuvent nous plonger en état de dépendance, physique ou psychique, à un âge pas nécessairement avancé. S’engage alors la course pour une prise en charge adaptée, une résidence à proximité de sa famille ou de son ancien domicile : un vrai parcours du combattant, avec souvent de l’insatisfaction à l’arrivée. Pour éviter cette épreuve, Elysis a créé la « souscription », une forme d’assurance offrant à son titulaire la garantie des soins, à l’endroit qu’il a choisi, dès que sa santé l’exige.

Le besoin de sécurité

En fondant Elysis en 1998, John Castegnaro avait imaginé « la maison de soins idéale ». À l’époque, la pénurie en lits dédiés était sensible. L’offre s’est élargie aujourd’hui, mais les incertitudes restent grandes quand on est confronté à la nécessité d’entrer dans une structure de soins adaptée. En anticipant ce cap, on efface tous les côtés négatifs qu’implique une recherche précipitée au pire des moments. La souscription est l’achat d’une garantie de soins… et d’une certaine sérénité. Elle permet de bénéficier de façon prioritaire de l’ensemble de nos services tels que la mise à disposition de lits d’hébergements temporaires, de vacances ou convalescence, et surtout l’hébergement définitif en cas de dépendance physique ou psychique. Quand la dépendance du bénéficiaire est attestée par la Sécurité sociale, Elysis doit l’accueillir dans les 60 jours dans la résidence qu’il a choisie : Luxembourg-Kirchberg ou, bientôt, Esch-sur-Alzette.

Bien sûr, la dépendance ne concernera, qu’une partie d’entre nous. La souscription est donc en partie remboursable, dans certains cas, au bénéficiaire ou à ses héritiers. Ce concept répond bien à ce besoin de sécurité très sensible au Luxembourg, où l’on aime s’affilier automatiquement à l’ACL (Automobile Club) ou à LAR (Air Rescue) … en espérant ne pas devoir faire appel à leurs dépanneurs ou secouristes. Si on pense au grand âge, la souscription d’Elysis s’inscrit parfaitement dans ce même sentiment de sécurité. La souscription peut être prise en nom propre ou au bénéfice d’un tiers, un parent par exemple.

Garantie d’encadrement, garantie financière

« La souscription a plus d’un atout, explique Évelyne Schmitter, Directrice générale de l’ASBL Elysis jusqu’en 2021. Elle garantit, par exemple, que le prix payé pour la pension mensuelle lors de l’installation dans nos murs sera le même que celui en vigueur au moment de la signature. Certains de nos pensionnaires, qui avaient souscrit un certain nombre d’années avant de nous rejoindre, gagnent 500 euros par mois sur leurs frais d’hébergement ! Sachant que la souscription implique aujourd’hui une prime unique de 8.000 euros (à 50 ans) et 9.850 euros (à 84 ans), le calcul est vite fait : anticiper sa dépendance permet de gagner beaucoup d’argent. Les premiers de nos souscripteurs ont récupéré leur mise en dix mois. »

Evelyne Schmitter
Evelyne Schmitter, directrice générale d’Elysis asbl

 

Ne pas retarder l’entrée en maison de soins

Le maintien des personnes âgées à domicile est évidemment une idée séduisante : arraché au domicile de sa vie, à ses habitudes, à ses voisins, aux paysages familiers, le senior risque de très mal vivre la transition vers une maison de soins. Mais la balance ne penche pas toujours vers ce tableau parfait. D’abord, le cadre de vie du senior a pu sensiblement se modifier depuis qu’il n’est plus actif, surtout si sa mobilité s’est réduite. Les amis ont disparu, l’épicerie voisine a fermé, la famille se fait plus rare… « Parfois, même, le maintien à domicile est synonyme d’une prise en charge imparfaite », relève Évelyne Schmitter, directrice générale d’Elysis. Elle note qu’on ne peut pas installer n’importe quel matériel dans une maison privée, et que l’encadrement n’y sera pas le même que dans une structure spécialisée. « Si une personne arrive chez nous dans une phase trop avancée de la maladie dont elle souffre, la prise en charge est contrariée, la personne peut se sentir plus perdue, et il est plus difficile de la socialiser et de lui redonner de l’autonomie. Or, c’est notre concept ! On peut être isolé à son domicile, et retrouver une vie sociale chez nous. Des personnes qui restaient désoeuvrées chez elles se retrouvent ici dans un contexte positif et profitent d’un véritable effet d’entraînement. La dépendance, cela s’encadre professionnellement dès le début : il ne faut pas attendre le dernier moment. »